Conseil départemental des Bouches-du-Rhône

La mer et le littoral

Valoriser un environnement exceptionnel et le préserver pour les générations futures, tel est l'enjeu que s'est fixé le CD13. Il en va des domaines de la forêt, de l'eau, de l'air, des déchets, de l'énergie...

Les milieux marins et littoraux

Avec 280 kilomètres de côtes, le littoral des Bouches-du-Rhône concentre bon nombre de paysages et d’écosystèmes patrimoniaux de la Méditerranée : les côtes rocheuses de La Ciotat, les calanques de Marseille, la lagune de l’Etang de Berre, les plages de sable et les zones humides en Camargue…

Mais l’équilibre de ces milieux reste fragile dans un département fortement soumis à la pression des activités touristiques et industrielles.

La difficulté est donc de concilier le développement des différents usages de la mer avec la préservation de la diversité et des écosystèmes.
Propriétaire de près de 5 000 hectares sur le littoral, le Conseil départemental met en oeuvre une politique spécifiquement dédiée à la valorisation et à la protection de ce patrimoine naturel pour préserver la beauté des côtes et des fonds.

Il est également aux côtés de l’ensemble des structures des Bouches-du-Rhône qui gèrent des espaces marins et côtiers sensibles : Camargue, Etang de Berre, Côte Bleue, Calanques.

Le littoral des Bouches-du-Rhône :

  • 280 Km de côtes

  • 22 communes littorales

  • 49 ports dont 8 gérés par le Conseil départemental 

  • 5000 ha d'espaces naturels préservés par le Conseil départemental 

  • Selon une étude du Conseil départemental , 80% des déchets qui jonchent le littoral proviennent de la terre et non de la mer. La plupart sont très peu biodégradables.

Sous la mer, la vie...

Pourquoi chercher au bout du monde, des merveilles si proches de Marseille...
Un film réalisé par l'association Whales Whisperers en partenariat avec le Conseil général des Bouches-du-Rhône.

Île verte: gestion concertée d'un littoral

Intégrée au site classé du Cap Canaille et au Parc national des Calanques, l'exceptionnelle Île Verte, acquise en 1963, est l'un des fleurons du patrimoine naturel départemental. Langue de terre ocre, à 400 mètres du continent, face au Bec-de-l'Aigle et aux chantiers navals de La Ciotat, elle abrite une faune et une flore diversifiées.
Ce domaine, propriété du Conseil départemental, fait l’objet d’une surveillance incendie accrue, tandis que la beauté de ses fonds attire de nombreux amateurs.
Le Conseil départemental a fait installer des mouillages écologiques à l'attention des plongeurs pour préserver l'herbier de Posidonie, une plante marine fortement impactée par les ancres et les chaînes des bateaux. 

Cette mesure, issue d'un plan de gestion globale incluant l'Ile Verte, le domaine du Mugel (à La Ciotat) et leur environnement marin, fait du Conseil départemental 13, la collectivité pionnière du département. Cette démarche novatrice de “gestion intégrée de la zone côtière” repose sur une étroite concertation avec les acteurs locaux.
L’un d’eux, la société de construction nautique Monaco Marine La Ciotat, distribue à ses clients des cartes détaillant les zones de mouillage préconisées en baie de La Ciotat et les zones d’interdiction pour la protection de l’herbier de posidonie. Preuve que l’on peut concilier préservation de l’environnement et développement économique.

Côte bleue : l'effet "réserve"

Uniques réserves marines des Bouches-du-Rhône, les zones de Carry-le-Rouet et du Cap Couronne font figure d’exemple sur les pourtours de la Méditerranée. Sur ces zones gérées par le Parc marin de la Côte Bleue depuis plus de 25 ans, la plongée en bouteille, le mouillage des plaisanciers et la pêche sont interdits sur près de 300 hectares.

“Il y a véritablement un effet réserve. Les espèces de poissons se développent et l’on assiste au retour d’espèces rares telles que le Mérou”, explique Frédéric Bachet, directeur du Parc marin.
Le parc peut également se vanter d’avoir su associer les pêcheurs professionnels pour organiser les usages liés à la mer. “C’est le cas avec la réserve du Cap Couronne, l’une des plus grandes zones marines intégralement protégées de Méditerranée.”

www.parcmarincotebleue.fr

Le Parc National des Calanques

Le Département a toujours été soucieux de la protection de l’environnement et de la valorisation du secteur Calanquais, et ce depuis des années. Il est en effet l’un des plus gros propriétaires foncier et gestionnaire de terrain (Ile verte, Mugel, Marseilleveyre...), avec des axes forts de préservation et d’ouverture au public, et est l’un des acteurs à l’origine de la création du Parc National des Calanques.

Créé le 18 avril 2012 après de nombreuses années de concertation, le Parc national des Calanques a pour principales missions de concilier la préservation des patrimoines naturels et culturels du territoire avec les activités humaines ; accueillir, informer et sensibiliser le public ; lutter contre les pollutions à terre et en mer.

La proximité immédiate d’espaces naturels sauvages avec la deuxième ville de France est la caractéristique marquante de ce territoire terrestre et marin remarquable, et le principal défi que devra relever le Parc national, avec l’aide de tous ses partenaires, dont le Conseil Départemental.

http://www.calanques-parcnational.fr/

Etang de Berre : Le défi de la reconquête

Avec ses 155 km2, l’Etang de Berre n’est pas seulement un site industriel dégradé par la pollution des usines pétrochimiques ou hydro-électrique . Criques désertes, petits ports ou villages classés se cachent encore sur sa côte ouest.
La mobilisation politique et citoyenne pour réhabiliter et sauvegarder l’étang est chose ancienne. Depuis les années 70, elle n’a cessé de s’amplifier pour aboutir en 2000 à la création du Gipreb (Groupement d’intérêt public pour la réhabilitation de l’étang de Berre) qui a mis autour de la table tous les acteurs de la concertation (Etat, collectivités territoriales, industriels, riverains, associations…) dans le but d’élaborer un contrat pour l’étang.

« Depuis les années 80, entre les normes  imposant la limitation des rejets industriels, des rejets d’eau douce et de limons de la centrale hydro- électrique EDF de St Chamas, la surveillance écologique – cette lagune est sans doute la plus surveillée du monde - , le rétablissement du droit de la pêche interdite depuis 1957, on peut dire que les choses vont dans le bon sens, estime Serge Andréoni, Président du Gipreb et sénateur-maire de Berre l’Etang.
On a sauvé la baignade dans l’étang, les communes recommencent à aménager des plages. Par contre, les résultats sont très décevants en matière de renaissance de l’écosystème . »

Le retour de la faune et de la flore dans l’étang passe immanquablement par l’arrêt des rejets de la centrale EDF. C’est en vue de cet objectif que le Gipreb a commandé une étude afin d’analyser les retombées socio-économiques d’une totale réhabilitation, impliquant la déviation du canal EDF vers le Rhône.

La Camargue : Entre terre et mer

Régulièrement frappée par les inondations, la Camargue est-elle réellement menacée de disparaître envahie par la mer ?

En Camargue, près de 70% du littoral connaît une érosion et certaines plages reculent de 14 mètres par an en moyenne depuis 1945 dans les secteurs les plus en érosion.
Pour Claude Vella, chercheur à l’université de Provence et au Cerege*, dont les travaux portent sur les littoraux et les deltas : «L’érosion des côtes est avant tout générée par le déficit en apports de sable et l’absence de mobilité des embouchures désormais fixées».

La montée du niveau de la mer, en moyenne de l’ordre de 2 mm par an, explique assez peu le recul des côtes camarguaises.

L’agriculture, le contrôle des échanges hydrauliques, la construction des digues… tout cela a également modifié le fonctionnement naturel du delta. 

Pour le chercheur, la combinaison de ces facteurs peut constituer un danger : «Ca peut mettre la Camargue sous les eaux dans 300 ans» reconnaît-il avant d’ajouter, optimiste : «Mais la montée du niveau marin est quasiment stable depuis 6000 ans ».

Quant aux mesures à prendre ? « Au vu des enjeux, on ne peut pas revenir en arrière. Il faut donc retourner à des fonctionnements plus naturels notamment dans la gestion hydraulique. Mais ça reste des mesures transitoires.».

*Cerege : Centre européen de recherche et d’enseignement des géosciences de l’environnement.

Baignée d’un côté par le Rhône et de l’autre par la mer, la Camargue est probablement la région d’importance biologique la plus considérable de Méditerranée occidentale. 

L'érosion sous surveillance

La frange littorale évolue sous l’influence des dynamiques naturelles et de l’action de l’homme. Ainsi le trait de côte peut être stable, en progression ou en recul.  
Les problématiques d’érosions et de submersions marines ont motivé le Conseil départemental à élaborer en 2009 une étude de l’évolution du trait de côte du littoral des Bouches du Rhône.

L’évolution de ces phénomènes, leur connaissance, leur compréhension et leur anticipation sont une nécessité pour les acteurs publics, aussi bien sur le plan environnemental qu’au regard des enjeux humains et économiques.

Sur la base de l’état des lieux, cet outil global et évolutif a permis d’établir  un diagnostic de l’évolution du trait de côte afin de mettre en perspective des propositions de modes de gestion du littoral.

Téléchargez la synthèse de l'étude

Voir l'étude complète sur le site du CRIGE PACA