Conseil départemental des Bouches-du-Rhône

Vivre tous ensemble

Pour lutter contre les préjugés et sensibiliser sur l’accessibilité, l’association Mars’apas a

invité deux sportifs en situation de handicap, Aurélie Brihmat et Julien Roulet, dans un

collège pour échanger avec les élèves.

 

“Tout le monde sur le même pied d’égalité”, c’est le credo de l’association Mars’apas qui regroupe les étudiants en filière “Activité physique adaptée et santé” de la Faculté des Sciences du sport de Marseille Luminy. Formés à l’activité physique adaptée auprès de personnes en situation de handicap, ces étudiants organisent des rencontres entre personnes valides et personnes en situation de handicap.

L’association intervient notamment dans les collèges comme celui de Pont-de-Vivaux à Marseille (10e) où durant une journée, fin avril, quelque 350 élèves de la 6e à la 3e ont été sensibilisés au handicap par le biais d’activités sportives partagées (cécifoot, basket, kin-ball,…). Une façon ludique de prendre conscience des difficultés d’accessibilité. “Le sport permet l’intégration et crée des liens. À l’issue de cette journée, la différence s’annule”, explique Alain Romero, vice-président de l’association.

LEVER LES APPRÉHENSIONS

Face à Julien Roulet, athlète paralympique en snowboard qui a participé aux derniers JO de Pyeongchang en Corée du Sud, et à Aurélie Brihmat, amputée d’une jambe et équipée d’une prothèse, les collégiens oublient vite leurs premières appréhensions pour poser toutes les questions qui les taraudent : “Ça fait mal ? On peut toucher ? Comment faites-vous vos lacets ? Vous avez été harcelés à l’école ? Ça coûte cher les prothèses ? Vous pouvez vous baigner ?” Ces questions directes sont l’occasion pour Aurélie et Julien d’expliquer les difficultés mais aussi de banaliser leur handicap : “Certes, nous avons des différences, mais en réalité nous sommes tous différents de par notre couleur de peau ou notre physique”.

AU-DELÀ DU HANDICAP

Sans relâche, ils montrent aux enfants qu’ils sont parvenus à s’adapter à leur handicap. “Je fais du snowboard, je conduis, je suis des études pour devenir professeur d’EPS”, énonce Julien. De son côté, quand Aurélie, qui préside l’association Handidream, explique qu’elle est devenue orthophoniste, professeur de bebop, qu’elle pratique plusieurs sports, et qu’elle partira en 2019 pour un tour de France à cheval des centres de rééducation pour aider des patients, les collégiens changent de regard. Aller au-delà du handicap, le message est passé auprès des jeunes.

L’ÉCOLE ACCESSIBLE À TOUS

Reste, comme le fait Julien, à leur faire comprendre combien l’accessibilité constitue un premier pas vers l’intégration en milieu ordinaire. “Trois marches suffisent à compliquer le quotidien d’une personne en situation de handicap”, explique le jeune homme qui a participé fin mars au lancement du Plan HandiProvence 2025 à l’Hôtel du Département à Marseille.

De son côté, Aurélie trouve que le regard sur le handicap commence à évoluer et préconise d’inscrire ce type de journées dans le programme scolaire. La jeune femme donne un dernier conseil : “Toujours garder le handismile”.

PLAN HANDIPROVENCE 2025

AXE 1 : UN DÉPARTEMENT PLUS ACCESSIBLE - 159 millions d’euros pour :

  • Aider les communes à rendre les services publics accessibles aux Personnes à mobilité réduite
  • Rendre accessibles les cabinets médicaux
  • Favoriser le transport des personnes en situation de handicap
  • Développer l’accès au patrimoine du Département
  • Rendre tous les collèges accessibles et favoriser l’intégration des élèves en situation de handicap par des actions pédagogiques