
A Orgon, le patrimoine à l’honneur
Si le Patrimoine a ses Journées, il a aussi sa politique au long cours, au fil de l’eau. Et c’est d’ailleurs sous des trombes… d’eau que Martine Vassal a inauguré jeudi le Musée Urgonia, au cœur du si provençal village d’Orgon. « Il est aujourd’hui plus important que jamais de disposer d’un lieu pour se ressourcer et regarder d’où l’on vient » a-t-elle souligné. Et Urgonia, outre une superbe vue, offre un panorama complet sur une histoire locale qui mêle étroitement l’humain, le minéral, l’animal. « Notre village est profondément marqué par la géologie et l’exploitation du calcaire urgonien. L’homme s’y est installé il y a environ 10 000 ans, profitant de nos reliefs et de nos falaises pour s’abriter ; c’est aujourd’hui Omya qui exploite la carrière. Enfin, situé à l’extrémité du Parc naturel régional des Alpilles, nous sommes un relais naturel pour le programme Life et ses treize espèces d’oiseaux protégés » a détaillé Guy Robert, maire d’Orgon.
Fossiles étonnants, roches, objets et poteries préhistoriques, découvertes ornithologiques, bornes interactives, video…au gré de cinq salles richement dotées, le musée Urgonia a mis tous les atouts de son côté pour agrémenter utilement une visite de ce village préservé.
Le Conseil départemental a financé à hauteur de 50% ce projet abrité par une ancienne prison du 17è siècle entièrement réhabilitée –ce qui n’empêche pas de lire encore quelques graffitis de prisonniers. Initié par l’Association des Amis du site d’Orgon, le musée a bénéficié du soutien de la ville, de la communauté d’agglomération Terre de Provence et du soutien du personnel du Président de celle-ci, le député Bernard Reynes. La Fondation d’entreprise Crédit agricole s’est également fortement impliquée. « Nous n’avons plus le temps, plus les moyens de tirer chacun la charrue dans le sens qui nous arrange. Il faut jouer collectif. C’est pour cela que le Conseil départemental s’engage fortement aux côtés de l’ensemble des communes, dans une démarche équitable et transparente, quelles que soient les origines politiques » a conclu Martine Vassal.

A Eyguières, un soutien nécessaire pour un développement harmonieux
Le discours a été le même dans la salle d’honneur de la mairie d’Eyguières, au sud d’Orgon, où le conseil municipal a accueilli Martine Vassal. Henri Pons, maire et conseiller départemental délégué aux Transports, a été très clair : « sans le Conseil départemental et son aide aux communes, nous aurions rencontré de gros problèmes pour nous développer. En 23 ans, nous sommes passés de 4 500 à 7 000 habitants et nous n’en serions pas là sans ce soutien. Nous avons réussi un développement équilibré et Eyguières reste une commune que ses habitants, avec leurs 80 associations, vivent comme une commune qui est restée elle-même ». En quelques pas, en sortant de la mairie et malgré le temps maussade, on a furtivement l’impression de revivre une de ces scènes de vie locale si magnifiquement illustrée par Etienne Martin dans le tableau de 1930 qui orne la salle du Conseil municipal. Ce qui n’empêche pas les projets : Martine Vassal et le Conseil départemental se verront bientôt soumettre un projet de médiathèque, donnant sur un parc, « au cœur du village », et un projet d’agrandissement de la mairie. Henri Pons et Marie-Pierre Callet, les deux élus conseillers départementaux du canton, s’y sont engagés et suivent tous les dossiers comme le lait sur le feu.
Légende photo : La présidente du Conseil départemental a pris l’habitude convier lors de chaque visite l’ensemble des maires du canton pour un repas républicain. Eyguières, en plein cœur de la Provence, était un point de rencontre parfait.

A Salon-de-Provence, la première pierre d’une nouvelle politique
Evidemment, une visite du Pays salonais sans passage par la cité de Nostradamus risquerait de préparer trop incomplètement l’avenir. Salon de Provence est une commune centrale dans le département et c’est aux côtés du maire Nicolas Isnard, dans un hôtel de ville archi-comble, que Martine Vassal a signé son premier contrat d’objectifs, pierre angulaire de la nouvelle politique d’aide aux communes fondée sur quatre critères : la proximité, l’efficacité, l’équité, la transparence. Plus que jamais, « le Conseil départemental est le premier partenaire des communes de Provence. Nous sommes un pôle de stabilité dans un paysage institutionnel très mouvant » glisse Martine Vassal. A Salon, le Conseil départemental est sollicité pour abonder à hauteur de 7,7 millions d’euros un ensemble d’une vingtaine de projets d’un montant total de 13 millions. Au menu : la création d’une structure pour la Petite enfance, l’extension de la médiathèque, un boulodrome, le pavage du centre ancien, l’amélioration de la circulation, la création d’un parking relais… « Nous sommes pragmatiques, nous sommes là pour améliorer au quotidien la qualité de vie de nos concitoyens. Avec le Conseil départemental, c’est une collaboration étroite qui va être inaugurée. Elle ne sera pas fondée sur des grands projets de prestige mais sur des chantiers utiles» explique Nicolas Isnard qui évoque d’autres importants dossiers à venir : la rénovation du Centre hospitalier et d’un collège de la ville.
L’argent public directement utile à la population
« Je suis attentive aux bénéfices pour la population de l’argent public dépensé. Surtout que l’état des finances publiques risque de ne pas aller en s’améliorant et qu’il n’est pas question d’alourdir les feuilles d’impôt de nos concitoyens. On va regarder les projets avec beaucoup d’attention, observer l’attitude de l’Etat. Mais il est certain que l’Hôpital est indigne de ce qui est nécessaire pour cette ville, et qu’un projet de rénovation est indispensable au développement de ce territoire. J’entends aussi l’attachement –que je partage totalement- de Nicolas Isnard à la jeunesse et à ses conditions d’étude. Je pense à ce collège, je pense aussi au Haut débit et à la videoprotection que j’entends mettre à disposition de tous les collèges de Provence » a indiqué Martine Vassal pour qui les partenariats ne sont pas un vain mot : « nous allons rester aux côtés des communes. Pour que la Métropole réussisse, il faut que le Conseil départemental soit aux côtés des communes, permettant ainsi à la Métropole de se concentrer sur les chantiers structurants ». Et d’annoncer que Salon-de-Provence était retenue pour accueillir au printemps prochain le nouveau Salon de l’Agriculture de Provence dont elle a annoncé, au nom du Conseil départemental et dans le cadre des Etats généraux de Provence, la création à Tarascon la semaine dernière.
Le contrat d’objectifs de Salon-de-Provence sera soumis au vote de la Commission permanente du Conseil départemental le 2 octobre prochain.