Conseil départemental des Bouches-du-Rhône

Le Petit Poucet et l'Ogre

Rechercher une fiche

ENTRE !

Contenu

La Compagnie Entre propose de partager avec les collégiens un moment de théâtre avec le spectacle « Le Petit Poucet et L’Ogre ». Ce spectacle sera joué sur scène par Julien Gourdin, comédien qui interprète tous les personnages de l’histoire et prend en charge les bruitages ainsi que les moments de narration. Ce conte est particulièrement intéressant pour les adolescents, à cause  de la langue de Charles Perrault mais aussi de toutes les questions qu’il nous pose aujourd’hui sur les relations parents-enfants, enfants-adultes, sur le vivre ensemble et sur la différence.


Pour exemple, voici la moralité du conte :
« On ne s’afflige point d’avoir beaucoup d’enfants,
Quand ils sont tous beaux, bien faits, bien grands,
Et d’un extérieur qui brille ;
Mais si l’un d’eux est faible ou ne dit mot,
On le méprise, on le raille, on le pille ;
Quelquefois cependant c’est ce petit marmot
Qui fera le bonheur de toute la famille »

Nous avons conçu notre intervention auprès des collégiens en 2 temps afin de pouvoir déployer ensemble avec eux et leurs professeurs toutes ces questions si importantes dans la société d’aujourd’hui.




Contenu

Déroulement

Le déroulé détaillé de l’action :
Spectacle pour 2 classes : Le Petit Poucet et L’Ogre (55min)
Le Petit Poucet et L'Ogre est une adaptation très fidèle à la langue du conte de Charles Perrault. Les contes populaires répondent parfaitement au besoin de l’enfant et de l’adolescent d’éprouver la peur à travers une histoire familière.

Pour ce spectacle, la question était : comment circuler entre la peur et la joie d’avoir peur?

Je me rappelais de mon étonnement, lorsque j'étais pédopsychiatre, face à l’importance de la dévoration dans les cauchemars des petits enfants, dévoration omniprésente dans Le Petit Poucet. Cette thématique fait écho aux sentiments, parfois excessifs, que peuvent avoir parents et enfants tout au long de leur relation : envie de manger l’enfant ou de l’abandonner, impression d’être dévoré par l’enfant, désir de revenir dans le ventre maternel ou de dévorer les parents, envie de se séparer, couper le cordon…

Pour sortir du cannibalisme, j'ai mastiqué la langue de Charles Perrault. Comme les enfants qui répètent et goûtent les mots lointains, en créant un jeu de répétitions des expressions ou du texte original. Un jeu rythmique, à la fois musical et comique de répétition, très propice au théâtre et à l'interaction avec le public.


Au cours de mes études de pédopsychiatrie, j’ai été marquée par l’idée de la fonction patrimoniale du langage dont parle Véronique Rey : les contes renferment des trésors grammaticaux et syntaxiques formidables, sans compter le vocabulaire. Lorsque les enfants y sont confrontés, l’apprentissage de la langue française et de ses règles devient plus intuitive, plus immédiate. J’ai donc travaillé l’écriture originelle en évitant à tout prix d’actualiser la langue, mais en déployant ce jeu de répétition pour la fabrication des dialogues notamment.

C’était aussi la tentative de mettre au point des répliques cultes de théâtre comme il y a des répliques cultes de cinéma. Ces répétitions permettent au public de s’approprier cette langue bizarre et lointaine et d’en jouir pleinement. Et, comme la répétition n’est jamais à l’identique, au fil des déclinaisons soudain le comique peut apparaître. Malgré la gravité de l’histoire, la farce n’est pas loin.

Discussion ouverte après le spectacle : échange avec les collégiens, travail sur le langage de Perrault (1h avec les 2 classes).
Nous nous arrêterons plus spécifiquement avec les collégiens sur la langue employée par Charles Perrault dans ce conte. L'idée est de favoriser la compréhension et l'ouverture des imaginaires pour chaque élève, ce qui pourra les encourager à aller lire ce conte dans sa version originale.

Atelier (1h pour chacune des classes) prenant support un dialogue de la pièce. Nous proposerons aux élèves de s'immiscer à tour de rôle dans la peau des principaux personnages du conte pour activer et renforcer les différentes formes d'empathie nécessaires à la vie en collectivité. Ainsi, les collégiens expérimenteront les différents rôles d’une même scène (par exemple : Bûcheron, Bûcheronne, Petit Poucet, les frères ou bien : Ogre, Ogresse, Petit Poucet, les Frères) et pourront changer leur point de vue en fonction du rôle à incarner. Il s’agit d’un travail sur l’empathie qui s’inspire du jeu des trois figures inventé par Serge Tisseron, psychanalyste.

  • En cas de d’action à distance : une captation vidéo du spectacle pourra être proposée, suivi d’un échange par visioconférence avec chaque classe ou en demi-groupe. Un travail sur les différents points de vue à partir d’une même scène peut se faire à distance, même si ce n’est pas notre option privilégiée.



Déroulement

Modalités pratiques

Les niveaux des classes (6e à 3e) : tous niveaux de classe concernés

Les enseignants concernés : enseignants de français (le conte est au programme des sixièmes et des troisièmes), enseignants d’éducation civique, professeurs principaux…

Les modalités de l’action : la durée (si plusieurs séances, préciser le nombre et la durée de chacune) :
Pour chaque collège, nous organisons notre action en une journée : spectacle et discussion ouverte le matin, ateliers l’après-midi pour chacune des 2 classes concernées.

Le nombre de classes par action : 2 classes

Le nombre, le nom et la qualité des intervenants : 2

  • Julien Gourdin, comédien
  • Anna Fagot, metteure en scène

Contraintes techniques

Un temps de repérage et d’installation nous est nécessaire (1 heure minimum).