1918 - 2018

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A la gloire de Jean-Corentin Carré

Né à Brest, Jean Corentin Carré (9 janvier 1900 - 18 mars 1918) s’engage à 15 ans sous un faux étatcivil dans un régiment d’infanterie. Lorsqu’il atteint dix sept ans, âge légal de l’engagement volontaire, il se déclare sous son véritable nom et renonce aux galons conquis précédemment.

Versé dans l’aviation, il est tué en 1918. On a conservé son journal de marche et des lettres. Une brochure apologétique est écrite en 1919 par un inspecteur d’académie à destination du public scolaire. Jean-Corentin Carré devient le saint des écoliers.

Victor Prouvé reprend dans son affiche le texte que Jean-Corentin Carré adressa à son instituteur. L’enfance héroïque est un des thèmes centraux de la propagande pour les enfants. La littérature de jeunesse pendant la guerre abonde en récits édifiants.

En même temps, les enfants de 1914-18 ne sont pas de simples victimes, admirables de stoïcisme. L’enfant tue l’ennemi comme Jean-Corentin Carré.

Cette figure assignée à l’enfant, qui sort du rôle de la victime innocente pour participer au combat jusqu’à verser le sang de l’ennemi, montre bien la brutalisation de la société pendant le premier conflit mondial. Jean-Corentin Carré est représenté à l’époque où il était engagé dans l’infanterie et partageait ainsi le sort de la majorité des soldats.

Il monte à l’assaut comme un adulte. Il n’y a en lui ni la faiblesse ni l’innocence que l’on attribue traditionnellement à l’enfance.

Le texte de la lettre qu’il envoya à son instituteur explicite le patriotisme de Jean-Corentin tandis que deux écoliers dans le coin droit de l’affiche recueillent la mémoire de l’héroïsme de Jean-Corentin et incarnent la relève.

L’intention pédagogique de l’affiche est donc explicite : former de futurs Jean-Corentin. On est assez loin du souhait, pourtant très répandu chez les anciens combattants et plus largement dans la société française, que la guerre de 1914-1918 soit « la Der des Der ».

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