
Des produits locaux, de terroir, de qualité issus pour la plupart des circuits courts et pour certains certifiés bio : voilà la base des critères adoptés par le Département pour la confection des repas des collégiens.
Un engagement élaboré notamment dans la Charte de la restauration scolaire, signée aujourd’hui par 119 collèges, promouvant ainsi les bonnes pratiques avec 8 engagements à tenir par les établissements :
- Une sélection de produits volontariste,
- Une sécurité alimentaire assurée,
- Une cuisine créative favorisant l’éducation au goût,
- Une prévention du gaspillage alimentaire,
- Un recours aux circuits courts,
- Une bonne qualité nutritionnelle,
- Un restaurant scolaire sain et convivial,
- Une gestion des déchets responsable.
En contrepartie, dans le cadre du dispositif “La Provence dans mon assiette”, le Département verse une subvention aux collèges publics de près d’1 million d’euros par an pour acheter des produits du terroir, frais et labellisés (agriculture biologique, label rouge, igp, aop,…).
Pour les familles, le tarif du repas a été maintenu à 3 euros, soit 420 euros par an. Enfin, pour les familles les plus défavorisées, un chèque resto-collège de 252 euros est octroyé aux élèves boursiers, portant ainsi le coût du repas à 1,20 euros. Et pour sensibiliser les élèves de 5e aux bonnes habitudes alimentaires, le Département subventionne des associations qui interviennent tout au long de l’année auprès de milliers de collégiens. L'ensemble de ces mesures est financé à hauteur de 62 millions d'euros par le Département.
La restauration scolaire dans les collèges des Bouches-du-Rhône
Ce qui me plaît le plus c'est de favoriser les produits locaux, une cuisine en liaison chaude sur place, et tout simplement de s'éclater dans son boulot.
Mêler alimentation raisonnée et pouvoir d'achat dans les cantines scolaires, c'est l'objectif du dispositif "La Provence dans mon assiette", mis en place par le Département des Bouches-du-Rhône.
"La Provence dans nos assiettes", c'est un dispositif départemental qui permet d'avoir une cuisine autonome. C'est-à-dire que chaque cuisinier élabore lui-même ses repas et qu'il utilise des produits locaux, des légumes frais qui intègrent des produits bio, qui peut proposer aussi des repas végétariens. ça permet d'avoir une liberté, de pouvoir cuisiner comme dans un vrai restaurant, d'élaborer des repas de qualité et de faire plaisir à tous les enfants que j'accueille.
"Catherine Alliot : Cheffe de cantine au collège Chape à Marseille"
113 collèges du département ont déjà signé la charte de la restauration scolaire, gage de qualité.
Le dispositif "La Provence dans mon assiette" s'appuie sur une charte à laquelle nous avons souhaité adhérer afin de mettre en place une bonne démarche qualité. Une qualité nutritionnelle, le recours aux circuits courts qui permet de faire des produits avec du Label rouge et de la pêche durable, des menus à thème qui permettent de faire voyager les élèves à travers le monde et surtout faire découvrir des produits que les enfants n'ont pas l'habitude de déguster chez eux. Enfin, la cuisine se doit être une cuisine responsable et durable. C'est la gestion des déchets, le tri à sa source, la limitation du gaspillage alimentaire et la limite des dépenses énergétiques.
"Julien Fornet : Chef de cantine au collège Nathalie Saurraute à Aubagne"
La charte privilégie l'achat de produits locaux, afin de préserver la souveraineté alimentaire du territoire.
On doit respecter la loi Egalim. Travailler avec des fournisseurs proches, du local, des maraîchers d'Entressen, la criée de Martigues pour poisson...On a tout ce qu'il faut au niveau de la Provence, des Bouches-du-Rhône, de gens, de savoir-faire, qui font qu'on est obligé, le contexte international nous y pousse mais aussi c'est très intéressant pour les cuisines de collèges, de travailler avec le terroir. Pour arriver à une autonomie alimentaire, mettre en valeur un savoir-faire de la part des équipes de cuisine et aussi de découverte pour les enfants qui est très important. On a pas besoin de rentrer dans des quantités énormes, mais d'une qualité certaine, qui font que le gaspillage est réduit, puisqu'ils mangent bien.
"Stéphane Raimondi : Chef de cantine au collège Alphonse Daudet à Istres"
En tout, "La Provence dans mon assiette" permet à 56000 collégiens de profiter chaque midi d'un repas sain et équilibré.
Nous avons un rôle essentiel aujourd'hui au sein de notre demi-pension. C'est d'essayer d'inculquer auprès de nos jeunes ados la façon de manger équilibré et sainement pour leur réussite scolaire tout d'abord, et puis pour avoir une bonne santé et éviter tout ce qui est junk food. Nous sommes un établissement qui accueille 800 demi-pensionnaires. Nous sommes dans l'obligation d'assurer la sécurité alimentaire de ces 800 élèves. Donc nous avons mis en place un plan de maîtrise sanitaire de façon à avoir toute la traçabilité de la fourche à la fourchette et d'avoir un système d'hygiène correct.
"Cyril Basier : Chef de cantine au collège Auguste Mignet à Aix-en-Provence"
Le Département verse 1 million d'euros chaque année pour aider les collèges à acheter des produits frais et locaux.
Dans ce collège, on tient à lutter contre la précarité alimentaire. Un repas en restauration collective à caractère social nous coûte entre 10 et 12€ dans son intégralité. On va parler d'énergie, de main-d'œuvre, de matériels, de produits. Au final ça va coûter 3€ aux familles et 1,20€ pour les familles qui bénéficient de la bourse grâce au chèque resto-collège. Malgré l'inflation et l'augmentation de tous les prix, nous tenons à maintenir une qualité de nos repas servis. Un élève qui a le ventre bien plein pourra apprendre correctement en classe, et donc on participe un petit peu à leur réussite scolaire.
"Michael Mangos : Chef de cantine au collège Pierre Matraja à Sausset-les-Pins"