Des collèges producteurs d'énergie renouvelable

Pour permettre aux collèges des Bouches-du-Rhône de devenir des producteurs d’énergie renouvelable, le Département a entrepris un vaste chantier de solarisation de 30 établissements du territoire.

Pour préparer les collèges à recevoir des centrales photovoltaïques, le Département a en préambule engagé d’importants travaux de réfection des toitures des établissements concernés. Ainsi, 25 collèges ont été identifiés comme nécessitant des travaux importants de rénovation. Ces chantiers, déjà engagés depuis plusieurs mois, visent à porter l’isolation et l’étanchéité des toitures à un niveau de performance énergétique compatible avec les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre du Département.

Le Département profite de ces travaux pour revoir l’ensemble des systèmes de couverture afin de garantir la pérennité des installations photovoltaïques qui seront posées par la suite.

Améliorer le confort thermique

L'amélioration de l'isolation des toitures offre en effet aux établissements plusieurs avantages. En hiver, elle réduit les pertes de chaleur, tandis qu'en été les revêtements d'étanchéité de couleur claire limitent la surchauffe des bâtiments. Ces interventions contribueront à réduire les dépenses d’énergie des collèges et à garantir un meilleur confort, notamment estival, pour les élèves et les équipes éducatives.

Une électricité décarbonée

Le projet s’appuie sur un partenariat signé au printemps 2024 entre le Département et l’opérateur Solarhona. Ce partenariat, reposant sur une autorisation d’occupation temporaire d’une durée de 25 ans, permettra à Solarhona d’installer, de construire, maintenir et exploiter les centrales photovoltaïques sur les toitures des collèges. Par ailleurs, une convention de partenariat sera signée avec Enedis pour accompagner le suivi opérationnel du projet.

Les premiers collèges sont équipés depuis le début de l’été 2024 et les autres suivront jusqu’à la fin du premier semestre 2026. La production d’énergie photovoltaïque générée par ces équipements pourrait couvrir jusqu’à 40 % de la consommation électrique de l’ensemble des collèges départementaux.

Neuf collèges ont vu démarrer les travaux d’installation des centrales au printemps 2024 :

  • Collège Mont Sauvy (Orgon)
  • Collège Henri Fabre (Vitrolles)
  • Collège l’Estaque (Marseille)
  • Collège Pesquier (Gardanne)
  • Collège Simone Veil (Châteaurenard)
  • Collège Sylvain Menu (Marseille)
  • Collège Gyptis (Marseille)
  • Collège Jules Massenet (Marseille)
  • Collège Louis Armand (Marseille)

Par ailleurs, lorsque le Département construit un nouvel établissement ou procède à des rénovations d’envergure, une centrale photovoltaïque est quasi-systématiquement intégrée au projet. Depuis 2005, 14 centrales ont été réalisées et d’ici à fin 2027, 7 centrales supplémentaires devraient être livrées.

Au-delà des collèges, le Département, très engagé en faveur de la transition énergétique, soutient également les communes dans leurs investissements pour le développement du photovoltaïque. Objectif : contribuer à la neutralité carbone à l’horizon 2050.

Sensibiliser les collégiens aux énergies de demain

Parallèlement aux travaux de rénovation, le Département mettra en place dès la rentrée prochaine des ateliers de sensibilisation pour les collégiens qui permettront aux jeunes de mieux comprendre les enjeux des énergies renouvelables, et l'importance de la transition énergétique.

En 2026, une fois les toitures rénovées et les panneaux photovoltaïques installés, les collèges des Bouches-du-Rhône ne seront plus seulement des lieux d'apprentissage, mais également des exemples concrets de bâtiments durables et respectueux de l'environnement.

Sur le toit du bâtiment, des panneaux photovoltaïques captent désormais l'énergie du soleil pour produire de l'électricité. Un projet qui transforme l'établissement scolaire en acteur du changement climatique. L'idée c'est de participer à la lutte contre le réchauffement climatique. Vous savez que c'est quelque chose qui préoccupe beaucoup et un des seuls moyens de faire face à ce réchauffement climatique c'est de limiter nos émissions de gaz à effet de serre. Et donc pour les limiter, ces émissions de gaz à effet de serre, il y a un bon moyen, c'est celui de produire de l'électricité grâce à une centrale photovoltaïque comme celle qu'on a sous nos yeux. Le Collège Gyptis ouvre la voie à 30 établissements qui seront équipés de panneaux solaires. Ce sont les premiers d'une longue série. La sélection s'est faite en fonction de l'état des toitures car l'installation est l'occasion de rénover et d'isoler les bâtiments. Pour poser une centrale photovoltaïque, en fait au départ, on doit complètement refaire l'étanchéité, donc tout enlever, tout ce qui se trouve sur le toit et repartir d'une étanchéité neuve. Donc ce qui comprend un isolant aux dernières normes qui est très performant aujourd'hui avec un revêtement auto-protégé que vous pouvez voir, blanc, et qui permet de gagner quelques degrés, en tout cas d'avoir un meilleur ressenti l'été et de faire des économies sur le chauffage l'hiver. Il s'agit d'une technologie assez simple. Les panneaux sont faits avec un élément appelé silicium qui a l'étonnante capacité d'agiter ces électrons lorsqu'il reçoit des rayons lumineux. Avec quelques éléments en plus, on parvient à inviter ces électrons à aller se promener, ce qui crée de l'électricité. On a les panneaux photovoltaïques qui, quand ils sont exposés au soleil, produisent du courant continu. Et après, on a un local technique là-bas dans lequel il y a des onduleurs qui transforment le courant continu en courant alternatif, qui est le courant qu'on consomme tous chez nous. Et donc, nous, derrière ce courant-là, il est injecté directement sur le réseau. Grâce à un partenariat signé avec Enedis, qui gère le réseau électrique français, cette électricité ne profite pas seulement au collège. Elle peut aussi alimenter les autres bâtiments du quartier. En temps réel, on récupère la production qui est faite sur les panneaux solaires et on la compare à la consommation des sites à côté. Et donc, du coup, si localement, le collège consomme un peu moins que ce qu'il produit, les électrons en production vont se réinjecter sur le réseau à côté et donc alimenter d'autres maisons, immeubles, appartements, sur le réseau à côté. On dit que l'énergie solaire est une énergie propre. Mais pour en mesurer tout l'intérêt, il faut comprendre la notion de cycle de vie énergétique. extraire le silicium, le transporter, fabriquer le panneau, l'installer, dépense de l'énergie. L'utiliser, produit de l'énergie. Le recycler à la fin en gaspille encore un petit peu. Ce n'est qu'à la fin du cycle de vie que l'on sait si le calcul est positif. L'énergie qui est nécessaire pour fabriquer un panneau solaire photovoltaïque, au bout d'un an de fonctionnement de ce panneau, elle va être remboursée par l'électricité qui aura été produite. Donc il faut juste un an de fonctionnement du panneau solaire photovoltaïque pour produire plus d'énergie que ce qu'il en a fallu pour le fabriquer. Après, l'autre intérêt d'une centrale comme celle-là, c'est qu'elle n'est pas polluante. Tous les déchets du panneau, lorsque le panneau ne fonctionnera plus correctement, on sait quoi en faire, on sait comment le recycler et on sait comment le valoriser. Donc c'est une énergie qui ne pollue pas lorsque le panneau arrive en fin de vie. Produire de l'énergie renouvelable n'est qu'une partie de la transition énergétique. L'autre partie repose sur notre consommation d'énergie, nos comportements. Ces installations sur le toit du collège permettront aussi de sensibiliser les élèves aux énergies durables à l'occasion d'ateliers pédagogiques. Sortir des énergies fossiles, ça veut dire aussi décarboner nos moyens de transport, les voitures, les bus, etc. L'industrie. Et pour ça, il faut qu'on électrifie. Et pour électrifier, il faut qu'on développe des sources d'énergie décarbonées. Et on a besoin de toutes les sources d'énergie décarbonées parce qu'elles sont complémentaires. Donc l'éolien, le photovoltaïque, l'hydroélectricité et le nucléaire. Et on a besoin de tout. Et on a besoin aussi de changer nos usages côté consommation pour consommer quand on a de l'énergie renouvelable qui produit. D'ici 2026, ces centrales photovoltaïques permettront de couvrir près de 40% des besoins en électricité des collèges du département. Une étape majeure vers la neutralité carbone en 2050. 

  • 30

    C'est le nombre de collèges engagés dans le plan de déploiement de centrales photovoltaïques.

  • 40%

    C'est le taux de la consommation électrique de l'ensemble des collèges qui devrait être couvert par la production d'énergie photovoltaïque générée par ces équipements.

  • 14

    C'est le nombre de centrales photovoltaïques réalisées depuis 2005 et d'ici à fin 2027, 7 centrales supplémentaires devraient être livrées.