1918 - 2018

Le Département commémore le Centenaire de l’Armistice

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Le 4ème emprunt national

Tous les belligérants sont pris de court devant la prolongation d’une guerre que l’on avait cru courte. Les dépenses totales de l’Etat atteignent en France 223 milliards de francs-or pour les six exercices 1914- 1919, dont 62 % sont affectés aux charges de la guerre.

Le gouvernement répugne à augmenter les impôts au 7 moment où les Français paient l’impôt du sang et préfère le recours à l’emprunt. Aussi les emprunts patriotiques (non remboursables en capital mais proposant un intérêt élevé et des exemptions fiscales) prennentils le relais dès 1914 et sont renouvelés chaque année.

Parallèlement, l’État a recours à l’émission de bons de la défense nationale, créés en septembre 1914, d’obligations de la défense nationale, créées en février 1915, remboursables à partir de 1925. Cette affiche destinée à inciter la population à la souscription joue sur deux registres :

-l’ancrage local ; partant du principe que l’on se sent davantage concerné par ce qui se passe près de chez nous, l’affichiste à choisi comme cadre de la scène, le Vieux-Port de Marseille, avec à l’arrière plan la statue protectrice de Notre-Dame de la Garde ; la femme est habillée en costume provençal ; en haut, à droite sont reproduits les blasons de la ville de Marseille et de la Provence, enfin le slogan est écrit en Provençal Marsihès fai toun devi ! (Marseillais fais ton devoir) ; tous ces éléments (dont l’accumulation nuit un peu au réalisme) visent à ancrer la campagne nationale d’emprunt dans le particularisme marseillais;

- les poncifs de la propagande de guerre : la figure du soldat sauveur de la patrie, volontaire, arborant un uniforme bardé de médailles, le regard fier, tourné au loin vers le front ; pour lui il faut consentir à tous les sacrifices et donc souscrire à l’emprunt ; c’est en lui que reposent tous les espoirs, symbolisés par le regard plein d’attente de l’enfant tourné vers lui.

Bien sûr, l’image s’accompagne d’un slogan percutant et confiant : On les tient !

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