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Parce que le harcèlement scolaire est une problématique complexe, le Département et la Région ont imaginé un plan anti-harcèlement qui apporte des réponses concrètes à tous les niveaux.
Ce plan, qui se décline en trois volets, doit permettre de renforcer les actions de prévention auprès des collégiens et des lycéens, d’élargir la formation des personnels des établissements, de mieux détecter les cas de harcèlement et de faciliter le recueil de la parole des témoins et des victimes.
Martine Vassal, Présidente du Conseil départemental et Renaud Muselier, Président du Conseil régional, ont lancé le 13 octobre dernier à l’Hôtel du Département, un plan commun pour lutter contre le harcèlement scolaire.
Chaque année, le Département propose plusieurs centaines d’actions éducatives dans les collèges pour prévenir le harcèlement et les violences scolaires. Cet engagement essentiel permet aux élèves de mieux comprendre ce phénomène et d’adopter les bons réflexes.
“Donne-moi 20 euros et je te rends ton portable !”, “Y’a quoi dans ton sac ? ”, “Ne dis rien ou j’appelle mon grand frère pour te démonter”. Ces propos chocs sont issus d’un atelier participatif organisé au collège Jean- Zay à Rousset pour sensibiliser des élèves de 5e au harcèlement scolaire.
Si cette triste scène est fictive ce matin-là, elle a pourtant bien lieu au quotidien dans les couloirs, les salles de classe ou aux abords des établissements scolaires, partout en France.
Orchestré par la compagnie Entr’Act, ce débat théâtral s’inscrit dans le cadre des Actions éducatives proposées par le Département pour lutter contre ce fléau. Pendant près de 2 heures, les élèves, accompagnés de comédiens professionnels, sont invités tour à tour à incarner les harceleurs, les victimes et les témoins.
Racket, intimidation, isolement, moqueries... sur scène les collégiens sont confrontés à des situations de violences psychologiques et physiques desquelles ils doivent s’extraire. “Ce n’est pas une victime, c’est TA victime”, assène un élève pour défendre un camarade supposé “fragile”.
À la fin de chaque séquence, les intervenants rappellent à chacun l’importance d’être vigilant pour mieux repérer les difficultés des victimes potentielles, mais surtout la nécessité absolue d’aller se confier à un adulte.
Démultiplié par l’arrivée des réseaux sociaux, le cyberharcèlement prend souvent racine dans des groupes en ligne créés par les élèves. L’atelier se poursuit en feignant le partage massif d’une photo volée dans les vestiaires des filles après un cours de sport. À l’image, une jeune élève est dénudée. Le cliché circule et la contraint, pétrie de honte, à ne plus se rendre au collège. Un exemple devenu tristement banal que les comédiens dénoncent en invitant les jeunes à prendre conscience de la gravité des faits.
“Je sais que le harcèlement scolaire peut conduire au suicide. C’est très grave”, rebondit Liham, 12 ans, avec une lucidité déroutante pour son jeune âge. Dans l’assistance, certains élèves finissent par confier avoir eux-mêmes été victimes de harcèlement, au point, parfois, de vouloir “sauter du balcon”. En fin d’atelier, chacun semble avoir tiré les enseignements de cette intervention salutaire, pour ne plus jamais en arriver là.
Renforcer le sentiment d’appartenance au collège et d’unité entre les élèves, atténuer les inégalités sociales, contribuer à prévenir le harcèlement en milieu scolaire, l’expérimentation de la tenue unique dans les collèges revêt de multiples objectifs. Elle est effective dans deux établissements depuis la rentrée 2024 : le collège Château Forbin (Marseille 11e) et le collège Mont-Sauvy (Orgon).
Formation des professionnels, sensibilisation des jeunes, déploiement de médiateurs aux abords des collèges, prise en charge des adolescents... Le Département déploie de nombreux dispositifs pour mieux lutter contre le harcèlement scolaire, à tous les niveaux.
On parle de harcèlement lorsqu’un enfant est insulté, menacé, battu, bousculé ou reçoit des messages injurieux à répétition.
Le harcèlement se fonde généralement sur le rejet de la différence et sur la stigmatisation de certaines caractéristiques :
Dans la plupart des cas, les jeunes victimes de harcèlement scolaire se renferment sur eux-mêmes, se sentent très seuls et sont mal dans leur peau.
Reconnu comme un délit pénal depuis 2022, le harcèlement est désormais sévèrement puni par la loi.
En cas de cyberharcèlement :
Victime de harcèlement ? Le département est là pour vous. Nos médiateurs veillent sur les élèves.
Nos professionnels orientent les victimes, nos agents les mettent en sécurité.
Nos psychologues, médecins et assistants sociaux les accompagnent.
Ne pas en parler c'est s'isoler