Lutter contre le moustique-tigre dans les Bouches-du-Rhône

Le Département des Bouches-du-Rhône accompagne les habitants et les communes pour prévenir la prolifération du moustique-tigre et réduire les risques sanitaires associés. Pour cela, il met à disposition des informations pratiques, des outils de prévention et des contacts utiles.

C’est quoi le moustique-tigre ?

Aedes albopictus, dit « moustique-tigre », est un petit moustique noir de moins de 7 mm, reconnaissable à ses rayures blanches. Il pique surtout le jour, en extérieur, et apprécie particulièrement les milieux urbains.

Il se déplace peu mais colonise rapidement de nouveaux territoires grâce au transport passif (voitures, trains, bus…).

Il peut transmettre la dengue, le chikungunya ou le Zika, mais uniquement après avoir piqué une personne déjà malade.

En régions tempérées, il est très actif de mai à novembre. En période hivernale, ses œufs se mettent en diapause (une sorte d’hibernation) et, dans de « bonnes conditions » (après une mise en eau), l’espèce revient en force la saison suivante.

Le moustique-tigre, fainéant mais voyageur

Le moustique-tigre se déplace très peu : il parcourt environ 150 mètres au cours de sa vie en partant de son lieu de naissance. Mais alors, comment est-il arrivé jusqu’à nous depuis son Asie natale ?

Et bien, c’est très simple : son expansion se fait par des moyens classiques : les transports individuels et collectifs. Le moustique-tigre prend la voiture, le train ou l’autobus, l’avion… etc. C’est comme cela qu’il a commencé à coloniser des territoires entiers. Plus de 81 départements sont désormais concernés.

L’été 2025 a connu une hausse importante du chikungunya avec plus de 600 cas en France, dont 122 dans les Bouches-du-Rhône.

Vous êtes un particulier : comment agir ?

Il est possible d’agir pour réduire sa présence et le risque de transmission des maladies en gardant toujours à l’esprit que le moustique-tigre ne peut se reproduire s’il est privé d’accès à l’eau.

Les « gîtes » de reproduction du moustique-tigre sont, en grande partie, « fabriqués » par l’Homme. Ils se trouvent, pour 80 % d’entre eux, au sein de nos domiciles : cours, jardins, terrasses, balcons… 

C’est une foultitude de petites collections d’eau artificielles telles que : seaux, vases, soucoupes, fûts, citernes, récupérateurs d’eau, chéneaux et gouttières, bondes et rigoles, pneus, boîtes de conserve et tout petit réceptacle d’eaux pluviales ou domestiques à découvert.

La façon la plus efficace de se protéger, c’est ranger, curer, protéger, couvrir (toiles moustiquaires) ou évacuer les eaux stagnantes. Ou, mieux encore : chaque fois que possible, supprimer physiquement ces gîtes. Et convaincre son voisinage de faire de même, car agir isolément n’est pas suffisant. Il faut se mobiliser collectivement.

Plusieurs gestes simples, économiques et efficaces peuvent être mis en œuvre : 

  • mettre du sable dans les coupelles de pots de fleurs, qui évite l’eau stagnante tout en gardant, après arrosage, l’humidité.
  • fermer hermétiquement les collecteurs d’eau de pluie ou les couvrir avec de la toile moustiquaire à maille fine (car le moustique-tigre est tout petit).
  • vérifier l’écoulement des eaux des gouttières et de tout autre conduit.
  • vider une fois par semaine ou ramasser tous les réceptacles potentiels dans les jardins, sur les terrasses et les balcons (écuelles pour animaux, bâches non tendues, jouets, outils et objets de jardinage qui peuvent retenir l’eau, etc.).
     

Pour déclarer la présence du moustique-tigre, vous pouvez contacter :

  • L’agence nationale de sécurité sanitaire pour déclarer la présence de moustique tigre : site de signalement du moustique tigre.
  • Votre Comité d’Intérêt de Quartier (CIQ)
  • Votre Mairie

Pour aller plus loin :
Rendez-vous sur Moustique tigre et lutte anti vectorielle | Agence régionale de santé PACA