Conseil départemental des Bouches-du-Rhône

Elina, perchiste de haut vol.

05/04/2022

À 20 ans, Elina Giallurachis est un grand espoir de la perche féminine française. Licenciée à la Sco Ste-Marguerite et expatriée à Clermont- Ferrand, la Marseillaise n’en finit plus de monter la barre toujours plus haut.


 

Comment en êtes-vous arrivée à pratiquer la perche ?

Elina Giallurachis : J’ai d’abord été au pôle France de gymnastique à Marseille pendant 10 ans. Je voulais trouver un sport plus ludique et me lancer dans le sprint. Puis j’ai essayé la perche, ça m’a plu et très vite j’ai progressé. Ce que j’aime, c’est avoir l’impression de voler lors de la redescente.

 

Quelles sont vos principales qualités pour faire de la perche ?

E.G. : Il y a d’abord la vitesse. On ne peut pas aller haut si on ne prend pas de vitesse. Ensuite, il y a toute la dimension acrobatique et de repère dans l’espace. C’est une chose que j’ai acquise à la gymnastique tout comme ma capacité à pouvoir absorber de nombreuses heures d’entraînement.

 

Pourquoi être partie à Clermont-Ferrand ?

E.G. : Je vivais à Marseille et m’entrainais à Miramas. C’était assez compliqué. À Clermont, j’ai intégré le pôle France avec un groupe d’athlètes de haut niveau, je suis passée dans une autre dimension. Avant j’avais l’école et l’entraînement. Aujourd’hui, c’est plus équilibré entre la perche et mon école d’ingénieur. Mais mon objectif principal reste mon sport et les résultats. C’est une autre façon d’envisager ma vie. Je ne suis pas venue ici pour faire de la figuration, mais avec un vrai projet.

 

Lequel ?

E.G. : Très clairement les Jeux de Paris 2024 et ceux de 2028 à Los Angeles.

 

Votre famille vous a poussée vers ce sport ?

E.G. : Pas vraiment car de mes grands-parents à mon frère, tout le monde est judoka ! Je suis la seule à ne pas être aller sur des tatamis. Mais aujourd’hui tout le monde est derrière moi et cet esprit de combat, ça vient sûrement de ma famille.

 

Une Marseillaise à Clermont, ça donne quoi ?

E.G. : Il fait froid ! On s’est moqué de moi le premier hiver car pour aller à l’entraînement je mettais mon blouson de ski. Sans compter mon accent. J’ai de la chance d’être ici parce que c’est une ville à taille humaine mais Marseille me manque. J’essaie de revenir toutes les 3 semaines pour voir ma famille et la mer ! De toutes façons, un jour je reviendrai ici.

 

Propos recueillis par Olivier Gaillard


Voir aussi : 
JOP 2024 : un partenariat inédit avec la Fédération française d’athlétisme