Le partenariat avec le Grand Port Maritime de Marseille
Pour le Département, le développement du Port est un enjeu fondamental pour le territoire à plusieurs titres : un des principaux piliers du développement économique du territoire, un terrain d’innovation et d’expérimentation, le plus gros propriétaire de foncier à vocation industrielle, une forte contribution au développement du tourisme, un enjeu urbain. Le soutien du Département aux projets du GPMM porte sur le développement du transport conteneurisé, la réparation navale, le report modal vers le fer et le fleuve, l’amélioration des accès ferroviaires des bassins Est et Ouest du Port et la croisière.
Les engagements du Département sur la période 2015 -2020 ont été pris dans le cadre du CPER 2015-2020 à hauteur de plus de 16,4 M€ (6,5 M€ pour les bassins Est, et 9,9 M€ pour les bassins Ouest). Le Département finance, au travers de la Convention Départementale d’Application du CPER, des opérations d’investissement, qui relèvent de l’activité de transport par conteneurs, du développement des terminaux du GPMM (bassins Ouest et Est dont Mourepiane), du développement multimodal et logistique, ainsi que de l’innovation (plateforme PIICTO). L’objectif est aussi d’accroitre les capacités routières et ferroviaires de dessertes qui devront être adaptées aux besoins et aux objectifs de développement portuaire. Au-delà du CPER, le Département s’est également engagé à hauteur de plus de 4 M€ supplémentaires (1,6 M€ pour la rénovation de la Forme 10, et 2,4 M€ pour l’élargissement de la Passe Nord). Soit un total 20,5 M€.
Enfin, le GPMM porte un nouveau projet structurant : le branchement électrique des navires à quai dans les bassins Est. Cette opération phare, qui consiste à réduire les émissions polluantes issues des navires, revêt une importance essentielle pour l’amélioration de la qualité de l’air. Ce projet correspond totalement aux ambitions de l’Agenda Environnemental porté par notre Collectivité, dont l’amélioration de la qualité de l’air constitue une préoccupation essentielle. Aussi, le Département a finalisé en décembre 2018 un pacte d’objectif spécifique sur ce point, qu’il cofinancera à hauteur de 6 M€ pour un coût total de 14,5 M€. Les objectifs de cette opération sont d’alimenter en électricité depuis les quais, d’ici 2023, la totalité des ferries internationaux au Cap Janet ainsi que des navires en réparation navale industrielle sur le secteur des grandes formes, et de mettre à l’étude les solutions techniques et les investissements à mettre en œuvre pour le branchement électrique des navires de croisière du Môle Léon Gourret à partir de 2023.
L’opération d’intérêt national Euromediterranée
Le Département en est partenaire depuis 1995, notamment par un soutien financier important. Ce programme gouverné par l’État et les Collectivités territoriales s’est imposé comme un accélérateur de l’attractivité et du développement économique, social et culturel sans précédent. Il réussit pleinement sa mission en développant un projet d’aménagement global, dont l’ambition est de placer Marseille au niveau des grandes métropoles européennes. Les résultats sont là : la première phase de cette opération s’est traduite par la construction de 5 000 logements neufs ou réhabilités, et l’installation de 800 entreprises représentant près de 28 000 emplois, dont 19 000 emplois créés. A ce jour, la participation du Département de 74,56 M€ a été totalement engagée. Le soutien financier du Département à l’opération Euroméditerranée concerne les projets initiés au titre des protocoles formalisant l’engagement des partenaires sur cette opération : achèvement des aménagements des ZAC Saint-Charles et CIMED, opérations de rénovation urbaine, extension d’Euroméditerranée sur la ZAC Littorale.
La deuxième phase d’aménagement de l’extension d’Euroméditerranée, dans le secteur du Canet et des Crottes, est aujourd’hui programmée dans le cadre d’un nouveau Protocole 2019–2030 approuvé en décembre 2018, auquel le Département participera à hauteur de 15 M€. Ainsi, désormais déployée sur 480 hectares au total, l’opération devrait permettre à l’horizon 2030 de créer ou réhabiliter 8 000 logements supplémentaires, d’accueillir 30 000 nouveaux habitants et de générer 15 000 emplois supplémentaires. L’établissement public programme désormais le démarrage de plusieurs opérations au nord dont l’implantation de grands équipements structurants (réalisation de la ZAC Nord, parc des Aygalades, Cité scolaire internationale, etc.…).
Les chantiers navals de La Ciotat
La reconversion du site des chantiers navals de La Ciotat autour des activités de moyenne et grande plaisance se poursuit à travers la délégation de service public consentie à la SEMIDEP devenue « La Ciotat Shipyards » (LCS) en 2018.
D’importants investissements ont été réalisés pour positionner ces chantiers comme le principal site de réparation de yachts en Méditerranée. Dernièrement, a été lancé le développement d’une plateforme d’accueil de méga-yachts desservie par un ascenseur à bateaux d’une capacité de 4 000 tonnes.
L’information géographique
La connaissance fine et actualisée du territoire est un outil capital pour tous les acteurs de l’aménagement. Le Conseil départemental participe à la mutualisation et au partage des données dans le cadre du Centre Régional d’Information Géographique avec l’ensemble des collectivités territoriales de la région.
Les documents d’urbanisme
L’action du Département en matière d’aménagement se décline encore au quotidien dans sa participation active à l’élaboration des documents locaux d’urbanismes (SCOT et PLU) et de planification avec notamment les Schémas régionaux d’aménagement du territoire.
Dans ce cadre, la Collectivité est, par exemple, amenée à se prononcer sur l’opportunité des projets de surfaces commerciales dans le cadre de la Commission Départementale d’Aménagement Commercial.
La mobilité
Afin de renforcer rapidement l’attractivité des transports en commun et d’améliorer globalement les conditions de déplacement des habitants des Bouches-du-Rhône, une autorisation de programme de 300 M€ a été mis en place sur 5 ans (2016-2021), au titre du « Plan Mobilité ».