Conseil départemental des Bouches-du-Rhône

Réserve Naturelle Sainte-Victoire

Située au pied ouest de la montagne Sainte-Victoire, au coeur du Parc départemental de Roques-Hautes, la Réserve naturelle nationale géologique de Sainte-Victoire couvre 140 hectares. Créée en 1994, elle se compose d’une partie centrale dite des « Grands Creux » où toute pénétration est interdite, et d’un périmètre de protection.

La montagne Sainte-Victoire, lieu de rencontre entre les domaines alpin et méditerranéen, recèle une richesse biologique exceptionnelle liée à ses caractéristiques biogéographiques, géologiques et historiques.

La réserve naturelle est connue depuis 1947 pour son gisement paléontologique à œufs de dinosaures. Ceux-ci ont été pondus à la fin du Crétacé et fossilisés dans des argiles rouges et des grès continentaux très vulnérables à l’érosion. Le site est d’importance majeure dans un contexte international où seulement 10 sites comparables ont été identifiés dans le monde.

Au-delà du strict intérêt géologique, son caractère remarquable réside également dans son paysage, sa faune et sa flore exceptionnels. Six habitats d’intérêt communautaires y ont d’ailleurs été recensés dont un prioritaire, celui des pelouses de crêtes, ainsi que de très nombreuses espèces protégées.

http://www.reserves-naturelles.org/sainte-victoire

La Réserve Naturelle de Sainte-Victoire (140 ha) est située au Nord-Est d’Aix-en-Provence, au pied de la célèbre montagne éponyme. Créée en 1994, cette réserve naturelle avait pour principal objectif de protéger le patrimoine paléontologique, principalement constitué d’œufs de dinosaures. Depuis 2016, le nouveau plan de gestion a clairement affiché sa volonté de

  • poursuivre les opérations liées à la connaissance du géopatrimoine,
  • d’engager différents inventaires pour constituer une base de données solide sur le patrimoine vivant,
  • d’élaborer un schéma d’interprétation pour informer les visiteurs sur la richesse du site.


Superficie : 140 ha
Statut : Réserve Naturelle Nationale
Catégore UICN : 1a réserve naturelle intégrale et IV aire de gestion habitats/espèces
Année : 1994
Type de gouvernance : Comité consultatif et Comité scientifique
Gestionnaire : Conseil départemental des Bouches-du-Rhône
Date d’engagement : 2005

Le site bénéficie d’un périmètre de protection intégrale dans la zone centrale, ailleurs la circulation à pied n’est autorisée que sur les sentiers existants. Le site est placé sous la surveillance quotidienne des agents de la Réserve. Des programmes de suivi naturaliste et paléontologique permettent une actualisation constante de la connaissance et de son évolution.

Sous l’autorité du Préfet, le gestionnaire du site s’appuie sur un Comité consultatif et un Comité scientifique pour mettre en œuvre le plan de gestion. Le site bénéficie de la notoriété de la Montagne Ste-Victoire (Paul Cézanne), site classé, Grand site de France, le site fossilifère est mondialement connu, et un public nombreux (principalement des locaux) fréquente le massif.

Gestion :
Michel BOURRELLY
Directeur de la Réserve
michel.bourrelly@departement13.fr

Thierry TORTOSA
Conservateur de la Réserve
thierry.tortosa@departement13.fr

Les réserves naturelles nationales
http://www.reserves-naturelles.org/fonctionnement/reserves-naturelles-nationales

Les 24h de la Biodiversité - En quelques mots

Depuis sa création en 1994, la Réserve Naturelle de Sainte-Victoire assume pleinement son rôle de protection du patrimoine naturel local. Sa réputation fondée sur son patrimoine paléontologique lui a valu le surnom de « Réserve géologique ». La préservation et l’étude des fossiles a donc longtemps été prioritaire et, jusqu’à cette année, le patrimoine biologique restait dans l’ombre du géopatrimoine. À l’exception de l’avifaune et des grands groupes de plantes vasculaires, ce patrimoine vivant est donc longtemps resté méconnu. C’est de ce constat qu’est né le besoin d’organiser un inventaire de grande ampleur afin de révéler une autre facette de l’identité de la Réserve.

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Une réserve naturelle nationale est un outil de protection à long terme d‘espaces, d’espèces et d’objets géologiques rares ou caractéristiques, ainsi que de milieux naturels fonctionnels et représentatifs de la diversité biologique en France. Les sites sont gérés par un organisme local en concertation avec les acteurs du territoire. Ils sont soustraits à toute intervention arti--ficielle susceptible de les dégrader mais peuvent faire l’objet de mesures de réhabilitation écologique ou de gestion en fonction des objectifs de conservation.

Des territoires conservatoires de référence

Le réseau des réserves naturelles abrite une part importante des milieux vivants, des ani-maux, des plantes, fossiles et minéraux rares ou menacés. Grâce à sa représentativité, il participe pleinement au respect des engagements internationaux et européens de la France en matière de protection de la diversité biologique.

Une expertise en matière de gestion sans équivalence

Classées par décret ministériel ou par décret en Conseil d’État, les réserves naturelles natio-nales conjuguent protection juridique et gestion locale et concertée. Elles ont pour principal objectif d’assurer la conservation, l’entretien voire la reconstitution du patrimoine naturel, en adéquation avec le plan de gestion de la réserve et en accord avec un Comité Consultatif. Celui-ci constitue un véritable parlement local qui regroupe l’ensemble des acteurs concernés par la réserve naturelle (administrations, propriétaires, élus locaux, associations locales).

En fonction de la réglementation mise en place, les réserves naturelles nationales peuvent être rattachées à plusieurs catégories de l’UICN :

  • catégorie I-a pour les réserves intégrales, situées généralement dans les milieux forestiers et marins;
  • catégorie III pour les sites abritant des formations géologiques, géomorphologiques ou spéléologiques remarquables et dont la gestion a principalement pour but de préserver ces éléments naturels spécifiques;
  • catégorie IV pour les sites nécessitant une gestion active pour conserver leur patrimoine naturel, développer leurs missions de recherche, d’éducation et de sensibilisation à l’environnement.