Conseil départemental des Bouches-du-Rhône

Grotte de la Grande Baume : sur le sentier de l'histoire

Sur les hauteurs de Gémenos, partons à la découverte d’une caverne qui fut habitée au Néolithique. En chemin, glacières et ancienne ligne de chemin de fer pour exploiter le lignite nous font (re)découvrir l’histoire de la Provence.

Au point de départ sur la D2 à quelques kilomètres au-dessus de l’entrée du parc départemental de Saint-Pons, un panneau sur la droite indique la direction de la Grande Baume. On rentre directement dans le vif du sujet avec une montée un peu raide. On arrive rapidement à un carrefour avec une belle vue sur le pic de Bertagne. On embrasse également du regard toute la vallée de Saint-Pons.

On peut faire un détour par la droite jusqu’à la glacière de Gémenos près du refuge Paul Ruat. Elle date du 18e siècle et était alimentée par une source située à 50 mètres au nord. Des puits profonds d’environ 20 mètres étaient destinés à entreposer la glace récupérée durant l’hiver dans des bassins attenants. Les blocs de glace étaient ensuite transportés à dos de mulets jusqu’à Marseille, Aix-en-Provence ou encore Toulon. La glace faisait alors office de réfrigérateur pour conserver les aliments.

 

SUPERBE POINT DE VUE SUR LE PIC DE BERTAGNE

Mais reprenons notre route. Pour se rendre directement à la grotte de la Grande Baume, il faut prendre le sentier de gauche, balise jaune toujours. On grimpe dans un paysage de garrigue : les chênes kermès et le thym s’enracinent dans un terrain pierreux calcaire. La randonnée prend alors des airs d’escalade : pendant une vingtaine de minutes, le sentier laisse place à des rochers. Si la pente est un peu abrupte, l’ascension ne présente toutefois aucune difficulté à condition d’être bien chaussé.

Une fois ce passage franchi, le changement de décor surprend : on débouche sur un sentier à plat dans la forêt. Une avancée rocheuse sur la droite donne, là encore, un superbe point de vue sur le pic de Bertagne et de l’autre côté, au-delà de la vallée, on aperçoit La Ciotat et le Cap Canaille. Dans notre dos, au loin, les fameuses Dents de Roque Forcade.

 

FOUILLES RÉCENTES

En contrebas, nous découvrons le vallon du chemin de fer qui ne doit pas son nom au hasard. En effet, à la fin du 19e siècle, on exploitait à cet endroit du lignite, un type de charbon de mauvaise qualité. Pour éviter aux chevaux d’emprunter les pentes caillouteuses du vallon, un chemin de fer précairement posé à même le sol permettait de transporter le lignite extrait. L’exploitation sera toutefois assez vite abandonnée.

Nous reprenons la marche. Le sentier se rétrécit et grimpe à nouveau. Une dernière montée un peu difficile et nous voilà arrivés à la grotte de la Grande Baume qui ne se dévoile qu’au dernier moment. Des fouilles récentes attestent que le lieu était habité au Néolithique. La grotte est ouverte des deux côtés. Autrefois, les bergers empruntaient ce chemin lors de la transhumance. La grotte fut d’ailleurs pendant longtemps utilisée comme bergerie, comme en attestent les murs de pierres sèches encore debout. Le retour se fait par le même sentier.

Infos pratiques

5 km, 2 heures aller/retour, dénivelé + 340 m / - 340 mètres,
balisage jaune, difficulté moyenne.

 

Comment y aller

Depuis Marseille, prendre l’A50 jusqu’à Géménos puis la D2 en direction du col de l’Espigoulier. Plusieurs places de parking dans un lacet quelques kilomètres au-dessus de l’entrée du parc départemental de Saint-Pons.
Le sentier, très bien indiqué, démarre sur la droite.