Conseil départemental des Bouches-du-Rhône

Pour l'avenir de nos enfants

Lancé il y a moins d’un an, l’Agenda environnemental affiche déjà des résultats concrets. Il prend aujourd’hui une autre dimension sous l’impulsion du Département et de la Métropole pour répondre à l’urgence climatique et protéger le territoire et ses habitants.

MARTINE VASSAL : "LES RÉSULTATS SONT LÀ, MAIS NOUS DEVONS FAIRE PLUS"

Extension des aides aux particuliers, développement des énergies renouvelables, protection renforcée de la biodiversité, l’Agenda environnemental fait déjà ses preuves. Martine Vassal en tire un premier bilan très positif et détaille les dispositifs mis en place au service d’un territoire mieux préservé.

En 2018, vous avez mis en oeuvre l’Agenda environnemental, un plan commun à la Métropole et au Département. Aujourd’hui, vous accélérez le mouvement, pourquoi ?
Martine Vassal : Agir en faveur du développement durable est une nécessité absolue. C’est l’avenir de notre planète qui est en jeu, à commencer par notre environnement de proximité. En Provence, nous avons un territoire exceptionnel que nous nous devons de préserver pour les générations futures. C’est une immense responsabilité à laquelle les décideurs politiques doivent accorder une grande partie de leur énergie et les dernières élections européennes nous ont montré combien l’environnement est au coeur des préoccupations de nos concitoyens.

C’est pourquoi le Département et la Métropole ont engagé dès l’an dernier un Agenda environnemental qui mobilise un milliard d’euros sur 5 ans pour inciter l’ensemble des acteurs de la société, habitants, entreprises, communes, collectivités, toutes générations confondues, à des pratiques plus responsables et plus écologiques. Aujourd’hui, j’ai décidé d’élargir les mesures proposées il y a quelques mois pour aller encore plus loin.
Place aux actes !

Vous mettez l’accent sur la qualité de l’air grâce à des mesures destinées à inciter les particuliers à changer leurs pratiques. Comment ?
M. V. : Il faut que chacun puisse agir à son échelle si nous voulons changer les pratiques. Rien ne pourra se faire sans un effort collectif, et nous l’avons bien compris.

Notre prime de 5 000 euros à l’achat d’un véhicule électrique rencontre, depuis son lancement en novembre dernier, un très grand succès auprès des particuliers. 1 600 véhicules propres sont désormais entrés en circulation grâce au Département, les ventes ont triplé. Initialement prévu pour 1 000 véhicules par an, nous avons donc choisi de déplafonner ce dispositif qui s’applique aujourd’hui à l’ensemble des demandes.
Même chose pour l’aide à l’acquisition d’un vélo à assistance électrique, elle concerne depuis peu tous les membres d’un même foyer désireux de favoriser les déplacements doux. Nous avons également signé un partenariat avec l’Ademe pour une aide, “la Prime Air-Bois”, qui peut atteindre 1 000 euros et destinée à s’équiper en matériel de chauffage au bois plus performant. Dans un autre registre, le dispositif “Provence Éco- Rénov” prend en charge la rénovation thermique des logements jusqu’à 6 000 euros contre 3 000 euros précédemment. Si nous avons élargi toutes ces mesures, c’est pour démontrer qu’il est possible de réduire à la fois son empreinte carbone et sa facture énergétique.

En seulement six mois, 1600 véhicules propres sont entrés
en circulation grâce au Département


Et concernant la pollution des navires ?
M. V. : C’est une réelle problématique, notamment lorsque le port maritime est en plein coeur de la ville comme à Marseille, avec un impact direct sur les riverains et leur qualité de vie. Avec le Grand Port Maritime de Marseille (GPMM), nous prenons le problème à bras le corps.
Les premiers équipements pour connecter les navires à quai au réseau électrique et leur éviter ainsi de faire tourner leurs moteurs durant les escales sont en cours d’installation. Ils ont déjà fait leurs preuves pour la flotte de la Méridionale et seront développés progressivement avec le fort soutien financier du Département.

La Provence est un trésor de biodiversité et c’est aussi l’un des grands volets de l’Agenda environnemental. Comment cela se traduit-il ?
M. V. : Nous savons aujourd’hui que d’ici à 2050, 38 à 48 % des espèces animales ou végétales pourraient disparaître. La Provence figure parmi les 34 “hot” spots mondiaux de la biodiversité. Cette richesse en fait sa vulnérabilité, d’où toute l’attention que nous devons y porter.
Nous devons redoubler d’efforts pour la protéger. Cela passe par la valorisation et la protection de nos 17 000 hectares d’espaces naturels sensibles, par le soutien à de nouveaux modèles agricoles qui privilégient les producteurs locaux et les circuits courts ou encore par les moyens déployés pour lutter contre les incendies de forêt. Il est également essentiel de réintroduire la nature en ville pour créer des espaces de fraîcheur où l’on respire mieux.

La Méditerranée est également au coeur de vos préoccupations...
M. V. : Oui, je veux que l’on s’attaque à ce problème de taille qu’est la pollution en Méditerranée, et notamment celle des plastiques. Notre mer souffre de la pollution domestique, pluviale, portuaire et industrielle.
Des mesures fortes et concrètes ont été pensées dans cet Agenda pour préserver la qualité de notre littoral et de ses eaux. Il est impératif d’accélérer la prise de conscience, notamment par l’éducation des plus jeunes. Nous le faisons déjà auprès des collégiens.
Cette sensibilisation du plus grand nombre sera d’ailleurs au coeur du Congrès mondial de la nature qui se tiendra à Marseille en juin 2020. La planète a rendez-vous sur notre territoire et j’ai souhaité associer les jeunes à cet événement capital pour l’avenir de la biodiversité.

Au-delà des enjeux pour la planète, l’environnement n’est-il pas aussi un vecteur de croissance ?
M. V. : Oui, bien évidemment. Investir dans l’économie verte constitue aujourd’hui une formidable opportunité de croissance.
Qu’il s’agisse des énergies renouvelables avec l’expansion du photovoltaïque, de la méthanisation, de l’éolien offshore ou encore du développement de l’hydrogène en tant que carburant, ces projets innovants s’inscrivent indéniablement comme des filières d’avenir. Ils sont les nouveaux viviers d’emplois. Je suis particulièrement attentive à toutes ces initiatives que nous accompagnons avec conviction et qui seront les piliers d’un territoire plus propre, plus vert et plus dynamique.

 

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